Centre de services scolaire
de Rouyn-Noranda
Centre de services scolaire
de Rouyn-Noranda
Dans les débuts de la colonisation, les institutrices et les instituteurs sont généralement recrutés par des offres d’emploi dans les journaux ou directement dans les écoles normales. Ils répondent par télégramme ou par lettre.
Dans les années 1930, le salaire des institutrices est d’environ 15 $ ou 20 $ par mois, selon la qualification et selon les différentes commissions scolaires. Il ne faut pas oublier que chaque village a sa propre commission scolaire et quatre commissions scolaires règlementent les écoles de Noranda et de Rouyn, donc les conditions de travail varient d’un endroit à l’autre. Le salaire est versé en partie par le Département de l’Instruction publique, mais les paroisses doivent débourser leur part, au moins à partir de 1938. Les colons, qui peinent déjà à subvenir à leurs besoins, n’ont pas toujours les moyens de contribuer aux taxes scolaires. Dans certaines paroisses, l’institutrice reçoit un léger supplément pour faire le ménage de l’école.
Par moments, il s’avère difficile de trouver des institutrices qualifiées à l’époque de la colonisation. Parfois, certaines écoles de rang n’ouvrent que plus tard en automne ou doivent fermer leurs portes faute d’institutrice pour y enseigner.
L’institutrice doit être débrouillarde, car elle enseigne souvent à différents niveaux dans la même classe (de la première à la septième année), surtout dans les écoles de rang, et ce, avec un matériel scolaire rudimentaire et parfois quasi inexistant. Elle s’occupe également de chauffer l’école, de s’approvisionner en eau et de faire le ménage. Elle doit être déterminée pour offrir l’éducation jusque dans les milieux les plus reculés et pour tenir une classe d’élèves qui, parfois, sont à peine plus jeunes qu’elle. L’institutrice est aussi une personne importante du rang, du village ou du quartier. Elle doit posséder de bonnes qualités relationnelles pour être acceptée par les familles du secteur. Dans les écoles de rang, l’institutrice est logée à même l’école, dans un petit appartement à part.


Sources :
Photo de l’offre d’emploi et du télégramme : Archives du CSSRN
Photo Première école du rang 7 et 8 de Bellecombe : BAnQ – b_08Y_P114_S2_SS8_P023
Extraits du texte de Véronique Gaulin, « 100 ans à créer les citoyennes et les citoyens de demain! »