Centre de services scolaire
de Rouyn-Noranda
Centre de services scolaire
de Rouyn-Noranda
Dès les débuts de la colonisation des villes de Rouyn, de Noranda et des paroisses environnantes, les habitants, avec le soutien des communautés religieuses, s’organisent pour que leurs nombreux enfants puissent recevoir de l’éducation. Les classes sont souvent installées rapidement, avant même la construction d’écoles, dans des maisons privées, dans des presbytères, dans des chapelles ou des églises, et même dans une tente ! Cela démontre bien que l’on considérait que l’éducation est une priorité !
Les premières écoles de la période de colonisation sont plutôt rudimentaires comme les conditions de vie de l’époque.
Les premières écoles en milieu urbain
La première école de Rouyn, l’école Saint-Louis-de-Gonzague, ouvre ses portes en décembre 1925, avant même la création d’une commission scolaire qui se fera l’année suivante. Cette construction est demandée par le curé Albert Pelletier, nouvellement arrivé en ville. Elle est construite sur un terrain donné par la compagnie minière Smellie & Blake d’Ottawa, situé dans le stationnement actuel du Centre Élisabeth-Bruyère. L’école est dirigée par les Sœurs grises. Elle sera déménagée pendant la construction de l’école Mère-Bruyère en 1948.
La première école de Noranda, l’école Notre-Dame-de- Protection, est construite en 1928.
D’autres écoles s’ajoutent au fil des années à Rouyn comme à Noranda. Leurs formats sont plutôt variés et plus grands que ce que l’on retrouve dans les campagnes.
Les premières écoles en milieu rural
Dans presque chaque rang de chaque village environnant, on construit une école pour que l’éducation soit offerte à proximité de toutes les familles, à une époque où les transports scolaires ne sont pas organisés.
Les écoles de rang étaient plutôt similaires puisqu’elles étaient construites selon un modèle préparé par le Département de l’Instruction publique. L’école de rang classique est relativement petite et comporte deux pièces : la plus grande pièce est la classe pour les élèves et l’autre pièce le logement de l’institutrice. L’école a de grandes fenêtres à carreaux, parfois un petit clocher. Il n’y a ni eau courante ni électricité. Le bâtiment est chauffé avec un poêle à deux ponts installé au centre mais, comme l’isolation des murs laisse souvent à désirer, l’école peut être froide en hiver. Les souris y entrent l’hiver et les maringouins l’été !
Les toilettes se situent habituellement à l’extérieur du bâtiment. Les meubles sont en bois d’épinette : les bancs, conçus pour deux élèves, en accueillent souvent trois ou quatre, parce que les classes manquent d’espace. Les pupitres sont bien alignés. Un grand tableau noir est installé devant la classe où se situe le bureau de l’institutrice, souvent sur une plateforme surélevée.
À partir des années 1950 et 1960, des bâtiments plus modernes sont construits, tant en ville qu’en campagne, comme l’école Mgr Rhéaume, l’école Mgr Pelletier et l’école de D’Alembert. Dans les secteurs ruraux, les écoles sont progressivement centralisées au village. Des agrandissements sont également ajoutés au fil des ans. Les grandes écoles secondaires sont construites durant les années 1970.
Le Centre de services scolaire de Rouyn-Noranda compte actuellement deux centres, deux écoles secondaires et treize écoles primaires.

Sources, de gauche à droite :
Photo de la tente : BAnQ
Photo de l’école St-Louis-de-Gonzague : Archives CSSRN
Photo de l’école du rang 5 et 6 à Cléricy : BAnQ
Texte : Véronique Gaulin